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jeudi 24 juillet 2008

Iran, USA : Le jeu d'échec.

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Les Perses avaient inventés le jeu d'échec mais est ce qu'ils y jouent assez bien? Ces temps-ci ils sont assez sollicités pour se poser sérieusement la question.

Depuis l'ère des chahs (les rois de Perse) les puissances étrangères considéraient l'Iran comme un spectre d'une force incontournable dans la région, les américains pour leur part jouaient à ce jeu depuis la création de la CIA (Central Intelligence Agency), d'ailleurs le premier coup d'état perpétré par l'Agence fut contre le premier ministre pro-communiste Mohammed Mossadegh.

Les intérêts portés aux richesses fossiles (pétroles, gaz et uranium), à l'emplacement géostratégique et aux potentiels du peuple perse fait de cet enclot un terrain fertile pour un jeu d'échec fort intéressant. Avec le coup de force des ayatollah en 1979 une sulfureuse manipulation avait vu le jour et les conflits dans cette région du globe n'en terminaient plus.

L'Iran, de nos jours, est à la course vers la suprématie nucléaire (le facteur dissuasif en terme militaire) et son parcours a été ternie (et l'est encore) par des obstacles grandioses, commençant par le sabotage et les sanctions économiques pour en finir avec une guerre de près de huit ans (1980-1988) avec l'Irak; un conflit impeccablement faut monté par les USA pour se défaire de deux nations qui posent un vrai problème à la sécurité du premier consommateur mondial de pétrole.

De cette tragédie il a fallu certes, un gagnant et pour dire vrai, l'Irak sortait vaincu de cette confrontation. Le résultat s'affichait comme un vrai coup de grâce pour le régime des ayatollah et les pièces de l'échiquier se réorganisaient pour un round beaucoup plus diabolique que les précédents.

La philosophie de gouvernance et de prospérité pour le régime iranien est la foi, ainsi les fondamentaux de la stratégie iranienne s'orientaient vers un choc culturel (si ce n'est existentiel) avec les percés occidentales qui se piétinaient face aux principes de l'état chiite; dans de tels cas , la confrontation s'avéra le seul recours des puissances étrangères.

Les stratèges iraniens avaient pris le temps d'analyser les échecs d'autres régimes face à l'impérialisme occidental; l'Irak et la Libye qui s'étaient mal organisés pour constituer un arsenal nucléaire, synonyme d'une dissuasion (presque) parfaite face aux ennemis, ont, l'un cédé aux pressions diplomatiques & économiques (cas de la Libye) et l'autre a finit par capituler (l'Irak).

A mon sens, les perses se sont préparés efficacement :

Primo, par la maitrise des sciences qui projettent une nation aux premiers rangs du développement et par suite l'autosuffisance, un facteur primordial pour la sécurité national.

Secundo par la propagande, une arme absolue pour faire face à la guerre psychologique menée contre le peuple, pilier fondamental du progrès et de la dignité nationaliste que prône le régime chiite.

Tertio, par la constitution d'un fer de lance, robuste, comme un dernier rempart face aux invasions des ennemis, un bras armé solidement attaché aux convictions de la raison d'État : L'armée.

J'estime que ce bouclier (les trois axes en question) a facilité la tâche à la nation perse d'entamer la dernière course pour l'acquisition de la suprématie nucléaire, à la fois synonyme d'un progrès scientifique unique, et de sécurité inégalée pour une continuité stable et une compétitivité plus équitable face aux puissances étrangères.

Ainsi le bras de fer qu'on observe entre l'Iran et les membres du conseil de sécurité (USA, UK, France, Russie et Chine) + l'Allemagne n'est qu'une conséquence direct du fameux bouclier qui, pour le moment, assure une marge de manœuvres aux négociateurs iraniens afin de mener à bout leur mission.

Les USA, premiers concernés par cette crise avaient programmé une guerre (des frappes nucléaires tactiques) mais les recommandations de l'état major militaire étaient si contradictoires à celles des politiciens (la présidence US) que pour la première fois dans l'histoire contemporaine des USA on risquait un désengagement voir une désobéissance de la part des militaires ! Dans ce contexte, la démission spectaculaire de l'amiral William (Fox) Fallon qui chapeaute le centre névralgique de la force militaire américaine l'USCENTCOM (United Sates Central Command), le retrait prématuré du général John Abizeid aussi ancien patron de l'USCENTCOM et architecte de l'invasion de l'Irak en 2003 et pour conclure l'intervention médiatique assez controversé du chef d'état major l'amiral Mike Mullen qui insistait sur le facteur critique d'une intervention militaire contre Téhéran.

Je conclus donc, que les iraniens sont arrivés à un stade où ils négocient le sort de leur question nucléaire depuis une position fort favorable. L'échiquier, pour leurs pièces sur le terrain (armée, milices moyen-orientales, pétrole, positon géostratégique...etc.) est si bien organisé qu'on pourrai voir l'arme nucléaire se concrétiser dans pas moins de 4 ans (2013); j'ose dire même que les américains se trouvent fatalement paralysés par les deux guerres d'Afghanistan & d'Irak ainsi que par la crise économique résultat direct des dépenses faramineuses de celles ci (plus de 1 Trillion de $).

Dire que les iraniens sont des prodiges en jeu d'échec...je trouve que c'est médiocre comme description.


A Lire :

Pourquoi William Fallon a-t-il démissionné ?
The Man Between War and Peace
Preparing The BattleField


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