Iran, nouveau test spatial

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L'Iran vient-elle de réussir à lancer une fusée ou un satellite ? Entre la presse locale, les responsables iraniens du secteur spatial, le porte-parole du gouvernement iranien Gholamhossein Elham ou l'État major des forces armées, les informations les plus contradictoires circulent depuis ce week-end.

C'est une nouvelle démonstration de force technologique de l'Iran en matière de lanceur de satellites qui sont des systèmes très complexes à maîtriser. Comme quoi Téhéran ne travaille pas qu'à l'enrichissement d'uranium en vue de faire fonctionner de futures centrales nucléaires voire de réaliser des bombes atomiques. Mais le succès de cette fusée Safir (ambassadeur), dérivée très vraisemblablement d'un missile balistique (leurs missiles Shahab-3 affichent une portée de 2.000 km) a de quoi alimenter les craintes des ennemis de l'Iran.

Les américains sont toujours sur la sellette à l'égard des manœuvres iraniennes alors qu'ils constatent, paralysés, l'émergence d'un nouveau concurrent potentiel qu'est la Chine qui vient d'abattre, quelques mois de ça, un satellite; voici qu'un autre ennemi sème le trouble dans la région.

Couronnant avec succès leur deuxième test, avec cette fois un satellite expérimental, les iraniens font savoir à tout le monde qu'ils persistent dans la maîtrise des technologies de pointes et qu'ils donnent ainsi un coup de pouce majeur à leur sécurité nationale.

Les satellites donnent un privilège inestimable quant à la maîtrise de l'information, que se soit dans la topographie, l'agriculture ou l'intelligence militaire. Une richesse stratégique dont les iraniens auront certes besoins pour faire face aux dangers imminents qui traquent leurs acquis légitimes.

Le parcours est encore long et les obstacles se déchaînent; un embargo quasi mondial et une guerre froide (psychologique, sabotage...etc.) menée par les USA mais aussi en background par Israël qui observe dans l'imminence d'un exploit nucléaire iranien une menace potentielle quant à sa dite existence.

Bien que la dissuasion balistique et les pièces maîtresses iraniennes (la milice du Hezbollah au Liban, celle du Mahdi en Irak et l'alliance stratégique avec la Syrie) de l'échiquier Moyen – Oriental ont freiné la folie belligérante des sionistes et des américains, la menace reste potentielle. Le pétrole & le gaz, la position géographique de l'Iran font aussi de cette nation une cible de choix ouverte à l'exploitation de pays comme la Chine ou la Russie qui font de sorte de l'aider en échange d'un compromis diabolique qui stresse de plus les relations internationales.