Selon des journaux russes, les forces stratégiques de la fédération pourraient refaire usage de leur ancienne base à Cuba. L'information vaguement interprétée par les médias internationales a suscité des commentaires virulents de la part du général Norton Schwartz, fraichement nommé chef de l'US Air Force.
Bien que de sources anonymes, l'idée de positionner ou de ravitailler des bombardiers stratégiques (porteurs de missiles à têtes nucléaires) sur le sol cubain est bien prise au sérieux par les officiels US qui s'attendaient depuis un certain temps à la réaction (sur le terrain) des russes face à leur projet du bouclier antimissile en Europe de l'Est, mis en œuvre pour soit disant contrer les menaces balistiques de l'Iran et de la Corée du Nord. Ce projet consiste à implanter des stations radars de 5ème génération munies de batteries de missiles d'interceptions sur les territoires de la Pologne et de la république Tchèque, d'où le grondement de la Russie qui l'interprète comme une menace potentielle à deux pas de ses frontières. De suite les officiels russes ont pris la responsabilité d'y faire face en changeant radicalement leur doctrine militaire courante, ainsi on a pu observer le retrait de la Russie du traité des forces conventionnelles en Europe, le réorientement des missiles stratégiques tactiques à multiples ogives nucléaires (3) Topol-M vers des cibles potentielles nouvellement acquises, l'armement de 4 nouveaux sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) et la redirection des forces aéronavales vers des missions de dissuasion.
Les rumeurs préconisant l'atterrissage de bombardiers TU-160 (BlackJack) sur l'île de Cuba n'entrent en fait que dans le contexte de la guerre psychologique que mène l'administration américaine face à une probable réaction russe à l'égard du fameux BMD (Ballistic Missile Defense).
L'industrie militaire est un enclave pour le business américain, toute récession dans se domaine aura des effets notoires sur la croissance économique et des déluges sur des politiciens fondamentalement parrainés par le complexe militaro-industriel; c'est ainsi que de point de vue géopolitique, on doit solliciter la propagande pour débusquer la bête noire. Dans ce contexte survient le projet du bouclier antimissile (ou National Missile Defense) farouchement défendu par l'ancien président américain Donald Reagan sous la nomination de Star Wars (La Guerre des Étoiles), ce projet suscita autant de financements (107 Milliards $ pour le moment avec prévision d'atteindre 500 milliards $ en 2020) et de recherches qu'il est encore, de nos jours, au stade expérimental; des experts confirment même que ça ne représente qu'une maquette pour faire tourner le business des industries militaires.
Dans toute cette tourmente, le projet n'aurait pour objectif que de stimuler les angoisses de la Russie la poussant, contraignante, à une nouvelle course de l'armement. Une solution idéale pour la tenir continuellement sous pressions économiques aboutissant enfin à une dégradation, voir une faillite comme celle enregistrée suite à l'effondrement de l'Union Soviétique. Autre que la Russie, cet engrenage met l'Europe devant le terrible sur-poids qu'est de représenter la ligne de front de Washington, d'où un torpillage direct des politiques européennes en matière de défense et d'économie et un soutient, à contrecœur, de la doctrine américaine qui peine à s'imposer sur le territoire européen ces temps-ci.
Alors que la réactivation de la station d'écoute de Lourdes à Cuba est confirmée dans les coulisses du renseignement, la machine propagandiste russe s'y prend au jeu américain et annonce par le biais d'un stratège indépendant les possibles ripostes dissuasives comme la confection de missiles orbitaux, pouvant virer vers le pôle sud pour contrer les stations d'interception US, le déploiement de bombardiers stratégique en mer Baltique (Kaliningrad ) ou même la reconduction dans l'espace des armements susceptibles de contrer les tactiques du BMD. Il est certes que, dans tout les cas de figures, un nouvel conflit est entrain de prendre forme entre les deux pôles; si autrefois l'idéal politique (Capitalisme vs Communisme) était le carburant d'une guerre, aujourd’hui l'ordre mondial se présente différemment mais hélas, encore munit des même armes.
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