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lundi 15 septembre 2008

Fichage : Edvige, les français se révoltent enfin!

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Le phénomène de fichage est une pratique élémentaire pour les forces de sécurité afin de cerner au maximum les populations, tout État se doit, donc, de constituer une base de données qui permettra aux opérationnels des divers services de sécurité (Police Nationale, Contre espionnage, Renseignements et/ou sécurité militaire...etc.) d'accéder à des informations susceptibles de faciliter le couronnement de multiples missions affectées.

Le cas de la France est très particulier, ayant un historique assez riche dans l'art du contre espionnage (au contraire du renseignement extérieur) les organismes français du domaine (RG, DST, DPSD...etc.) forment des maîtres-espions dans la sécurité territoriale, donc en grande partie le fichage des individus. Cette « culture » du fichage a donc été pleinement adaptée par de multiples gouvernements et ce depuis les années d'après guerre; or dans le temps et jusqu'en 1990 les pratiques de fichages étaient tout sauf structurées. Ainsi une première réforme fut proposée pour « légaliser » enfin cette activité des services de renseignements.
Ce qui intrigue, à ce stade des faits, c'est que les français venaient de découvrir l'ampleur des pratiques de fichages chez leur Police, mais ce choc n'avait émis aucune révolte similaire à celle observée face au décret Edvige ! Pourtant les critères et les paramètres de fichage de l'époque scandalisait le caractère démocratique que prônait l'idéal français; des anciens membres de la DST attestaient que tout était noté : l'immatriculation de la voiture, la composition de la famille, les conneries de mômes, le copain d'un tel, les activités religieuses ou politiques et la liste est loin de finir.

Avec la deuxième réforme tout allait se bousculer, d'ailleurs je ne vois pas comment les conseillers de la classe gouvernante, surtout ceux du ministère français de l'intérieur, n'avaient pas anticipé cette offensive populaire. Il était pourtant prévisible qu'une « dissolution » d'un service ou d'un autre (DST ou RG) allait provoquer un désordre du genre. Ainsi la nouvelle fiche Edvige n'est que la conséquence directe de la fusion de deux services, la DST et les RG, piliers de choix de la politique de fichage des concepteurs du modèle sécuritaire français. Or on oublie toujours qu'un fichier en cache un autre et c'est avec la polémique qu'a suscité Edvige que le grand public a pris connaissance de l'existence d'un autre aussi ténébreux du nom de Cristina, et si pour la plupart des protestataires le problème consiste dans les nouvelles critères accréditées au fichier Edvige (orientation sexuelle, fichage de mineurs...etc. ) personne n'a encore relevé les conséquences d'une fusion entre les deux fichiers (Edvige & Cristina) tout en marginalisant le fait que Cristina est protégé par le « tabou » du Secret Défense, donc aucune de ces spécificités technique n'est exploitable par les instances des droits civiques telle que la CNIL (Commission Nationale de l'Inforamtion et des Libertés), de ce fait il faut bien imaginer dans quelle oubliette seraient gérées les données fusionnées et quelles seraient les limites des tels privilèges, car les principes d'élaboration de fiches changent et la qualité des données ainsi que leur densité laissent planer le doute quant aux vrais motifs d'un tel acharnement pour la collecte d'autant d'informations.

Si on scandalisait autrefois la Stasi ou le KGB, les proclamant « police politique » que peut-on dire aujourd'hui de la toute nouvelle DCRI française, est-ce pour défendre la démocratie made in France qu'elle fut créée ? Oui, je dirais que c'est exact ! Les services de contre espionnage on la principale mission d'être les garant de la sécurité & de la souveraineté de l'État, et le fichage des individus résulte être l'une des méthodes les plus efficaces pour contrôler parfaitement (ou presque) sa propre population. Mais ce qui me révolte c'est que si la technique, la même, est utilisée par les russes ou les iraniens on appelle ça « police politique », « persécution politique », « atteinte aux droits civiques » et toute une chanson propagandiste; alors qu'au même temps, de l'autre partie « du mur » les américains, les italiens et voilà les français qui se distinguent par des méthodes fort discutables.
Si les protestations, et les prises de positions au sein même du gouvernement français, ont fait réfléchir le Guignol Sarko à faire marche arrière, les méthodes ne changeront guère; au contraire les techniques de fichage évolueront en parallèle des actions de camouflage qu'aura à entreprendre la dame de fer Mme Alliot-Marie premier policer de France.


Acronymes :

RG ou DCRG : Direction Centrale des Renseignements néraux
DST : Direction de la Surveillance Territoire
DPSD : Direction de la Protection et de la curité de lafense
Edvige : Exploitation Documentaire et Valorisation de l'Information nérale
Cristina : Centralisation du Renseignement Intérieur pour la curité du Territoire et des Intérêts Nationaux
CNIL : Commission Nationale de l'Inforamtion et des Libertés
Stasi : Ministerium für Staatssicherheit (ministère de la Sécurité d’État de la république démocratique Allemande) dit Stasi
KGB : Komitet Gossoudarstvennoï Bezopasnosti (Comité pour la Sécurité de l'État, Union Soviétique)

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